Une Assemblée citoyenne pour repenser les temps éducatifs
Le 20 juin 2025, l’Assemblée citoyenne sur les temps de l’enfant a été officiellement lancée. Composée de 130 citoyens tirés au sort, elle se réunira sur sept sessions jusqu’à novembre 2025.
Objectif : repenser l’organisation des temps scolaires, périscolaires et familiaux, afin de mieux répondre aux besoins des enfants… et des familles.
Pilotée par le CESE (Conseil économique, social et environnemental), cette initiative vise à répondre à une question centrale :
« Comment structurer les temps de la vie quotidienne des enfants pour favoriser leurs apprentissages, leur développement et leur bien-être ? »
Une réforme attendue… et débattue
Le calendrier scolaire pourrait évoluer dès 2026. Cette perspective relance les débats autour :
- de la semaine à 4 ou 4,5 jours à l’école primaire,
- de l’efficacité des matinées d’enseignement,
- de la place du mercredi ou samedi matin,
- du rôle du temps périscolaire,
- et de l’articulation entre école et famille.
Ce que disent les rapports officiels
Le rapport de la Cour des comptes (mai 2025) et les premiers retours de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant confirment plusieurs constats partagés :
- La semaine de 4 jours accentue les inégalités territoriales, notamment à cause de l’offre périscolaire inégale.
- Les matinées sont les moments les plus efficaces pour les apprentissages.
- Le stress des enfants augmente, sauf lorsque l’équilibre entre temps scolaire et périscolaire est mieux réparti.
Ce que propose Familles de France
S’appuyant sur ces constats, la Commission Éducation de Familles de France formule plusieurs propositions concrètes :
- Retour à cinq matinées d’enseignement par semaine, en maternelle et élémentaire.
- Financement pérenne du périscolaire, pour garantir une qualité et une équité sur tout le territoire.
- Création d’ateliers école-famille le samedi matin, coanimés par des enseignants et des parents (jeux, arts, sport…).
Et le mercredi ou le samedi matin ?
La Commission rappelle que :
- Le mercredi matin, bien qu’il permette une semaine continue, génère souvent de la fatigue en fin de semaine et peu de lien école-parents.
- Le samedi matin, initialement décrié, offre :
- une meilleure répartition des efforts (rythme 2×2 jours),
- une meilleure disponibilité des parents,
- et une opportunité de renforcer la communauté scolaire via des ateliers partagés.
La Commission propose de laisser ce choix aux territoires, avec un accompagnement national adapté (financier, méthodologique, pédagogique).