
Le service public départemental de l’autonomie (SPDA) voit le jour pour simplifier les démarches liées au handicap et au vieillissement
Afin d’améliorer l’accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap, la ministre déléguée au handicap et à l’autonomie, Charlotte Parmentier-Lecocq, a annoncé le lancement officiel du service public départemental de l’autonomie (SPDA), ce mercredi 23 avril. Issu de la loi Bien vieillir d’avril 2024, ce dispositif vise à fluidifier les parcours administratifs des usagers en leur offrant une meilleure orientation dès leur premier contact avec les institutions.
Une simplification des démarches sans ajouter de nouvelles structures
L’objectif du SPDA n’est pas de créer un guichet unique supplémentaire, mais plutôt d’optimiser l’existant. En collaborant avec les hôpitaux, les départements, les services médico-sociaux et les institutions comme l’Éducation nationale ou France Travail, le SPDA entend assurer une prise en charge plus efficace des personnes en perte d’autonomie. Parmi ses missions prioritaires : mieux accompagner les sorties d’hospitalisation des seniors et faciliter l’intégration des enfants en situation de handicap en coordonnant les différents acteurs de leur parcours scolaire et extrascolaire.
Une approche centrée sur l’usager
Dix-huit départements ont expérimenté cette approche dès 2024, recensant les dispositifs existants et associant les personnes concernées à la réflexion. Cette concertation a permis d’adapter le SPDA aux besoins réels des usagers. En Meurthe-et-Moselle, un groupe d’usagers testeurs composé de personnes handicapées et d’aidants a été constitué pour évaluer et ajuster les mécanismes d’accueil et d’information, évitant ainsi les répétitions inutiles des démarches administratives.
Des défis à relever pour une mise en œuvre équitable
Si chaque département adapte le SPDA en fonction de ses ressources, un cahier des charges national doit être publié dans les prochains jours afin de garantir une homogénéité dans l’accompagnement proposé. Toutefois, certains acteurs, comme l’UNSA-Retraités, alertent sur le risque d’une mise en œuvre inégale selon les territoires, notamment faute de moyens supplémentaires et sans obligation de coordination entre les structures existantes.
Avec cette initiative, le gouvernement espère offrir aux citoyens une approche plus humaine et cohérente de l’accompagnement des parcours de vie, en mettant véritablement la personne au centre du dispositif.