Mesdames, Messieurs les Députés, Mesdames, Messieurs les Sénateurs,
Aujourd'hui, de nombreuses familles souhaitent devenir parents plus tôt, mais elles se heurtent à des obstacles économiques et professionnels qui retardent ce projet. Il est donc crucial d’adapter notre politique familiale aux réalités sociales et économiques actuelles en soutenant mieux les familles dès l’arrivée du premier enfant.
La proposition de loi N°849, visant à simplifier et réorienter la politique familiale vers le premier enfant en proposant une allocation familiale universelle au premier enfant, mérite un avis favorable de la part de Familles de France pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, elle permettrait de soutenir les familles ayant un enfant unique, qui sont actuellement exclues du périmètre des allocations. De plus, elle établirait une égalité de traitement au sein des fratries, en octroyant une allocation dès la naissance de l'aîné au même titre que ses futurs frères et sœurs. Enfin, elle soutiendrait les parents dans les premières années de la vie familiale, là où les investissements sont souvent les plus conséquents à assumer.
Nous souhaitons affirmer par ce constat, l'importance de soutenir les jeunes familles afin qu'elles puissent réaliser leur projet parental sans craindre les contraintes financières ou professionnelles, et ainsi concilier vie professionnelle et familiale ainsi que la volonté d'accompagner les familles dans les premières étapes de la parentalité, en leur offrant une sécurité financière et des ressources adaptées à leurs besoins.
À ce titre, cette proposition constitue une étape importante et s'inscrit dans le même esprit que nos préconisations historiques sur ces thématiques : l’universalité des allocations au premier enfant, le maintien d’une aide pour le dernier enfant, meilleure lisibilité du système grâce à sa simplification, le tout à budget constant. Il convient de réaffirmer notre souhait d’une allocation familiale universelle et de solliciter un nouveau choix de société devant les indices de la natalité en berne via un équilibre entre une solidarité horizontale des familles sans enfant vers les familles avec enfant et une solidarité verticale des familles riches vers les familles pauvres.
L’allocation pour le premier enfant est une alternative qui permettrait une nouvelle dynamique dans le désir d’enfant. Familles de France mettant en avant cette revendication depuis longtemps. En outre, concilier vie professionnelle et vie familiale reste néanmoins crucial. De bonnes solutions de garde des enfants, la valorisation du congé parental et d’autres dispositifs allant dans ce sens sont donc tout aussi essentielles en complément de cette mesure.
Offrir différentes options de garde permet aux parents de choisir ce qui leur convient le mieux. Cela aide à construire un projet familial équilibré, respectant le rythme des enfants et offrant des moments de répit aux parents. Il est aussi important de redonner une place aux pères dans l'éducation des enfants, cette dimension complémentaire favorisant également un équilibre entre les rôles de la mère et du père.
En conclusion, l'adoption de la proposition de loi N°849 serait une avancée significative pour les familles françaises. Elle permettrait de répondre aux attentes et aux besoins des parents tout en favorisant une politique familiale plus juste et mieux adaptée aux réalités contemporaines. L’instauration d’une allocation familiale au premier enfant est une mesure de justice sociale et de soutien à la natalité. Elle permettrait aux jeunes familles de mieux accueillir leur premier enfant. Il est aussi à remarquer que la Branche Famille excédentaire nécessite de trouver un autre système redistributif plus conséquent par rapport aux familles et de donner aux familles une confiance pour l’avenir.
Nous appelons les parlementaires à engager cette réforme essentielle pour répondre aux attentes des familles d’aujourd’hui et garantir un avenir à notre politique familiale.
Nous restons à votre disposition pour approfondir ces propositions et travailler ensemble à une évolution nécessaire du système des allocations familiales.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le député, Madame la député, Monsieur le sénateur, Madame la sénatrice, l’expression de ma haute considération.
Charly HÉE
Président de Familles de France