01.03.2013

Jeunes et crise / devenir adulte aujourd’hui

L’INJEP (institut national jeunesse et éduction populaire) organisait le jeudi 28 février une conférence débat au CNAM à Paris sur le thème « Devenir adulte aujourd’hui. Quels défis pour les politiques publiques ? » . Familles de France était présent, représenté par la chargée de mission vie familiale, Magali Grenouilleau.

Cette conférence était organisée à l’occasion de la publication d’un recueil « état de la jeunesse en France », projet commun de l’INJEP, du magazine Alternatives économiques et de l’AFEV (association de la fondation étudiante pour la ville). Abordant les questions d’éducation, d’insertion, d’emploi, de mode de vie ou d’engagement, l’ouvrage propose une analyse et un panorama complets des enjeux des jeunes d’aujourd’hui. A l’appui de cette grande analyse INJEP/Alternatives économique et AVEF, la conférence offrait donc l’occasion d’aller plus loin dans la réflexion et de proposer des solutions.

  • Loin des explications faciles de conflit de générations, les relations entre générations à notre époque sont un paradoxe : la crise a été un révélateur pour beaucoup du rôle des solidarités familiales vers les jeunes, plus fragiles et plus impactées par la récession
  • Loin des clichés encore qui voudraient mettre les jeunes à part de la société, les jeunes eux-mêmes revendiquent les mêmes droits que tous. Ils se définissent eux-mêmes comme illustrant la société qui change, et non un cas à traiter à part. Si les politiques doivent évoluer, c’est pour toute la société et non pour eux seuls
  • Mais notre pays reste encore figé par une vision segmentée des politiques (éducation contre emploi ; politique d’Etat contre collectivités contre associations…). Les intervenants ont souligné l’efficacité qu’aurait une approche plus globalisante des politiques de jeunesse, qui ne se réduisent pas aux politiques d’Etat mais laissent un rôle aux collectivités territoriales (important financeur) et aux associations (principal employeur des politiques de jeunesse par des services d’aide à l’emploi, de prévention ou périscolaires)
  • L’AFEV a également profité de la réunion pour dévoiler les résultats de son dernier baromètre « les Français et les jeunes ». L’image des jeunes des quartiers populaires s’améliore : en effet si les Français répondent à 54% avoir une mauvais image des jeunes des quartiers, ce chiffre est régulièrement en baisse ces dernières années. Un stigmate que déclarent également ressentir les jeunes en milieu rural, souvent isolés. Mais surtout un enjeu de plus pour les politiques de jeunesse qui doivent permettre à ces jeunes de s’élever au-dessus des stéréotypes.