03.01.2022

En 2022 : continuer de rassurer les enfants

Que peut-on souhaiter pour les familles à l’aube de cette nouvelle année ?

2022 porte peut-être l’espoir de la fin de la pandémie de Covid-19 : les familles ont besoin de croire que leur quotidien pourra retrouver une certaine légèreté dans les mois qui viennent, une fois que la vague du variant Omicron sera passée. On peut espérer que les élèves puissent retrouver un environnement moins anxiogène à l’école, que les aînés puissent reprendre dans leurs bras leurs familles, et que les parents n’aient plus à s’adapter en permanence aux changements d’organisation engendrés par les différentes mesures gouvernementales.

Tous ces efforts ont été nécessaires, mais ils ont demandé une grande adaptabilité et une immense patience de toutes les générations. En ce début d’année, les familles peuvent regarder en arrière et prendre la mesure de ce qu’elles ont traversé ces deux dernières années. Des plus jeunes aux plus âgés, chaque personne peut être fière d’avoir surmonté tant bien que mal toutes ces contraintes.

Ce bilan est l’occasion de réaliser à quel point la famille a été une source de soutien, de solidarité intergénérationnelle et de dépassement de soi. Accompagner les questions et les angoisses des enfants a été difficile pour les parents, mais cela leur a permis de se découvrir des ressources parfois insoupçonnées en terme d’écoute et de réconfort envers eux.

Quelques soient les évènements à venir cette année, les parents sauront continuer d’accueillir les émotions de leurs enfants en apportant des réponses bienveillantes et sécurisantes.

Pourquoi ne pas profiter du début d'année pour ritualiser des petits temps d'écoute et d'échange en famille ? Le moment du coucher est propice pour proposer à l'enfant une oreille attentive sur son ressenti de la journée. Certaines activités peuvent aussi faciliter l'expression des émotions, comme cuisiner un plat en famille ou une balade à pied dans la nature. Au-delà du sentiment de sécurité transmis à l'enfant et du renforcement des liens familiaux, ces petits temps de dialogue sont surtout utiles pour permettre aux plus jeunes de déposer leurs émotions au sens propre du terme.

Une fois verbalisées, peur, tristesse ou colère sont moins lourdes à porter. Il n'est pas toujours évident de savoir quoi répondre, mais une écoute active et empathique permet déjà de les soulager. Le mieux est tout simplement de reformuler avec des mots simples ce qui a été dit, et de chercher ensemble des solutions répondant aux besoins de l'enfant.

On peut aussi fabriquer une boîte à émotions dans laquelle les enfants glissent quelques mots lorsqu'ils le souhaitent, et que la famille ouvre ensemble une fois par semaine. 

L'idée est de faire preuve de créativité pour trouver quand et comment proposer ces rituels d'écoute, à l'image de la singularité de chaque famille.