02.07.2025

TENUE UNIQUE A L'ECOLE : QUEL BILAN POUR L'EXPERIMENTATION ?

TENUE UNIQUE A L’ECOLE : QUEL BILAN POUR L’EXPERIMENTATION ?

Depuis la rentrée 2024, une centaine d’établissements volontaires ont testé la tenue unique pour les élèves. L’objectif : limiter les inégalités sociales et réduire les tensions liées à l’apparence. Un an après, il est temps de faire un premier bilan.

Selon le ministère, la tenue commune vise à renforcer le sentiment d’appartenance à l’établissement, réduire les discriminations liées aux marques ou au style vestimentaire, et améliorer le climat scolaire. Le dispositif repose sur une décision prise localement par le conseil d’école ou d’établissement, après concertation avec les familles. La tenue choisie doit rester simple, fonctionnelle et adaptée à tous : pantalons, polos ou sweats de couleurs sobres, avec le logo de l’établissement dans certains cas.

Un an après le lancement de l’expérimentation, les retours concernant la mise en place de la tenue vestimentaire commune sont contrastés. Plusieurs établissements participants rapportent une amélioration perçue du climat scolaire, avec notamment une diminution des tensions liées aux différences vestimentaires entre élèves, ainsi qu’un meilleur sentiment d’appartenance à la communauté scolaire. Certains enseignants notent également une plus grande sérénité en classe.

En revanche, d’autres établissements font état de difficultés, notamment sur le plan financier : le coût réel d’un trousseau complet dépasse souvent les aides prévues, ce qui pèse sur les familles et les collectivités locales. Par ailleurs, la qualité, le confort et l’adaptation des tenues à toutes les morphologies sont parfois remis en question, ce qui nuit à leur acceptabilité.

En mars dernier, le ministère de l’Éducation nationale a confirmé son engagement à poursuivre le financement de l’expérimentation en 2025–2026, ce qui permettra de mieux évaluer ses impacts sur le long terme. Cependant, des interrogations demeurent concernant l’inclusion de toutes les familles, le respect des libertés individuelles, ainsi que l’harmonisation du dispositif entre les territoires.

Ainsi, ce bilan reste provisoire et appelle à un suivi attentif pour ajuster la mesure en fonction des retours du terrain et des évolutions juridiques.