29.09.2021

L’arnaque au chèque

Si une personne vous approche sous quelque motif que ce soit pour encaisser un chèque sur votre compte pour ensuite se faire remettre tout ou partie de la somme créditée sur votre compte, méfiance, car il peut s’agir d’une arnaque au chèque.

Même si nous utilisons de moins en moins le chèque pour nos transactions quotidiennes, ce moyen de paiement continue de faire l’objet d’arnaques qui peuvent prendre différentes formes. En effet, selon le rapport 2020 de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, l’utilisation du chèque est en déclin depuis les années 2000 et ne représente que 5 % des moyens de paiement utilisés en volume sur 2020. Malgré cela, il est le moyen de paiement le plus fraudé depuis ces trois dernières années avec une part de 42 % des fraudes en montant, pour une valeur de 538 millions d’euros contre 37 % pour la carte en 2020. La moyenne des montants des transactions frauduleuses par chèque atteint 2 438 euros.

Ce type de fraude qui se retrouve particulièrement dans les ventes entre particuliers, est encore amplifié par l’utilisation des canaux numériques comme les réseaux sociaux, qui permettent une approche plus rapide des potentielles victimes. Le mode opératoire débute généralement avec un chéquier volé directement auprès du titulaire ou ailleurs (dans les circuits de distribution par exemple) ou encore avec un chèque falsifié, dont on aura le plus souvent changé l’identité du bénéficiaire.

Avec ce chèque volé ou falsifié, la première étape de l’arnaque consiste pour le fraudeur à le faire encaisser sur le compte bancaire de la victime. L’arnaqueur peut lui-même créditer le chèque sur le compte de la victime lorsqu’il a son RIB/ses coordonnées bancaires, ou convaincre par tous moyens/sous un faux prétexte, sa cible de le faire.
La deuxième étape, consiste ensuite à se faire remettre par la victime, l’argent qui a été déposé, en lui faisant miroiter une contrepartie, généralement un faux gain d’argent.

Pour l’arnaqueur, toutes les méthodes sont bonnes pour vous convaincre, en voici quelques exemples :
- L’arnaqueur, qui se présente comme un acheteur, peut prétexter avoir versé par mégarde plus que ce qu’il ne vous doit pour la vente, pour ensuite vous demander de rembourser le trop-perçu qui est en réalité de l’argent volé,
- Il peut également se faire passer pour un employeur qui vous annoncera à distance que vous êtes recruté en vous versant un chèque pour acheter votre matériel professionnel. Il va ensuite prétexter un changement de décision quant au recrutement pour exiger le remboursement des sommes frauduleuses.

Dans tous les cas, n’acceptez jamais de déposer sur votre compte un chèque qui est destiné à une autre personne et évitez de communiquer vos coordonnées bancaires à des inconnus. De même, ne vous précipitez pas pour conclure une affaire mais comparez, et bien sûr méfiez vous des offres ou propositions trop alléchantes, surtout sur internet.

Si vous êtes victimes de cette arnaque ou en cas de doutes, prenez immédiatement contact avec votre banque pour signaler et contester l’opération frauduleuse, faites également opposition sans délais et déposez une plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.