03.12.2025

Prévenir plutôt que réparer : investir dans la parentalité pour éviter un coût social bien plus lourd

Alors que la charge économique de l’enfant reste largement invisible dans le débat public, Familles de France alerte sur une réalité documentée : élever un enfant a un coût important pour les parents… et pour la société lorsqu’elle intervient trop tard.

Selon les travaux préparatoires de l’Observatoire des familles 2026 de l’Unaf, « le coût de l’enfant, en argent et en temps, réduit fortement le niveau de vie des familles » et demeure très peu mesuré dans les politiques publiques. Les parents assument des dépenses croissantes (alimentation, logement, garde, éducation, santé…) tandis que la naissance « peut réduire le temps disponible pour l’activité professionnelle et donc les revenus du foyer ».

Quand la société n’accompagne pas assez tôt, elle paie plus tard – beaucoup plus

Ne pas soutenir suffisamment les parents dès les premières années, c’est multiplier les risques de décrochage scolaire, de difficultés éducatives, de mal-être, et parfois de placements. Or un enfant placé en protection de l’enfance coûte entre 40 000 et 60 000 €/an à la collectivité — soit l’équivalent de plusieurs années d’accompagnement précoce.

La prévention des difficultés parentales et le soutien aux familles : l’investissement le plus rentable du pays

Prévenir, c’est agir là où chaque euro dépensé est le plus efficace.

Accompagner les parents :

  • réduit les dépenses publiques futures,
  • renforce la stabilité familiale,
  • améliore le développement de l’enfant,
  • et sécurise le niveau de vie des foyers, mis sous pression par une charge d’enfant « largement sous-estimée » selon l’Observatoire  .

Comme le rappelle l’Unaf, « les enfants n’ont pas de prix, mais ils ont un coût » — un coût assumé presque exclusivement par leurs parents aujourd’hui, alors même qu’ils représentent la richesse future du pays.

Un appel à réorienter les politiques publiques

Familles de France demande que :

  • la prévention en parentalité devienne un pilier de la politique familiale,
  • les communes adaptent leurs tarifs et services à la charge réelle d’enfant,
  • le futur PLFSS et les politiques territoriales réaffirment la compensation des charges familiales, aujourd’hui presque absente des textes budgétaires.

Soutenir les parents, c’est éviter que la société ne doive se substituer à eux

Aider les parents à remplir leur rôle éducatif n’est pas un supplément d’âme : c’est une nécessité sociale et économique.

C’est assurer que chaque enfant grandisse dans un environnement stable et soutenant.

C’est aussi, très concrètement, éviter à la collectivité des milliards de dépenses futures.

Investir dans la parentalité, c’est investir dans l’avenir

 

Contact presse :

Mireille Lachaud – Pôle Politique familiale | 06 16 58 69 92