03.12.2015

Rencontre de Familles de France avec Laurence Rossignol Ministre de la Famille

Familles de France a été convié avec l'UNAF et d'autres mouvements familiaux à participer à une réunion de travail avec Laurence Rossignol Ministre de la Famille sur le thème de la radicalisation.

Patrick Chrétien, Mireille Lachaud, et Thierry Vidor représentaient notre mouvement.

Notre Président a présenté quelques exemples d'actions de prévention réalisées par notre réseau aux participants.

 

Madame la Ministre, Chers collègues,

 

A Familles de France nous avons réfléchi à deux niveaux sur ce thème difficile.

Notre Conseil national a pris la décision de s'engager plutôt dans la prévention de la radicalisation.

Avec la CNAF nous avons travaillé la charte de la laïcité, nos sommes entré au comité de pilotage et nous diffusons dans notre réseau les informations inhérentes à ce thème.

Nous incitons aussi les associations locales à se lancer plus encore vers des actions de parentalité, de citoyenneté et récemment d'apprentissage du français, ainsi que sur un travail d'accompagnement sur l'utilisation des réseaux sociaux par les adolescents.

Plus concrètement sur le terrain, nos associations se sont engagées et je veux vous citer 4 actions.

L'une à Montpellier ou l'un de nos administrateurs nationaux, en partenariat avec un centre social, réalise des ateliers ayant pour thème: "Comment transmettre les valeurs à nos jeunes enfants et adolescents". Les premiers ont regroupé des mamans d'origine maghrébine. C'est une réussite et nous allons tenter de la faire essaimer

Une autre à Metz où une association familiale qui organise une activité pour apprendre à nager veut responsabiliser les plus grands afin qu’ils veillent sur les plus petits par l'initiation aux gestes qui sauvent.

Là aussi les premiers participants envisagent d'aller plus loin pour devenir surveillants de baignade. La responsabilité les attire.

En Moselle, FDF 57 a reçu cet été 15 jeunes algériens totalement immergés dans le centre de loisirs avec les copains de France. Au programme, ils ont échangé dans des activités structurées sur la langue, la religion, la culture, le sport, la politique, ou l'économie. Aujourd'hui les réseaux sociaux marchent à plein régime entre la France et l'Algérie et le prochain échange se prépare.

Enfin un dernier dossier sur lequel j'ai une grande fierté car il change l'image de notre mouvement dans cette région.

Le même centre de loisirs habituellement fermé l'hiver a accepté sur la demande du Préfet de Lorraine l'accueil de 51 migrants en provenance de Calais.

Le jour de leur arrivée à 8 heures, des identitaires manifestaient sur le toit du centre, à 13 heures je me faisais invectiver par quelques habitants du village, à 17 heures moitié du village était présent sur le site, à 17h20 les 51 soudanais sont sortis du bus sous les applaudissements d'une grande partie des villageois.

3 jours plus tard les jeunes et les sportifs prenaient les premiers contacts pour jouer au football avec eux, une ancienne adjointe au maire organisait l'apprentissage de la langue française.

Aujourd'hui les migrants participent à la vie du village, au quotidien, et une remarquable émission de France Culture a donné la parole aux habitants qui ont fait le parallèle avec leur propre famille expulsées en 1940 vers le sud de la France. Cette émission voulait montrer que l'on peut faire changer des choses avec les bons gestes, les bonnes paroles et les bons arguments.

Les 51 soudanais sont tous musulmans, et ils ont bien l'intention de fêter Saint Nicolas avec les lorrains qui les ont accueillis le 6 décembre.

Voilà Madame la Ministre quelques exemples de ce que notre mouvement familial apporte et continuera à apporter comme contribution à ce dossier.

 

La Ministre est restée très attentive à notre présentation et nous a demandé de le répercuter largement autour de nous car elle est selon elle pleine d'intérêt.

La Ministre a voulu au cours de cette réunion rappeler sa volonté de voir se développer les actions de parentalité.

Elle a beaucoup insisté aussi sur le rôle des familles dans ce dossier de lutte contre l'embrigadement et la radicalisation. Elles sont les premières vigies.