10.08.2015

Billet d'humeur : Le prix du pétrole

Les sourires fleurissent aux lèvres dans les stations-service. Les automobilistes se frottent les mains en voyant les prix du carburant, surtout en cette période estivale, ou les longs trajets pour rejoindre sa destination de vacances grèvent le porte monnaie des familles. Le prix du baril de pétrole a de nouveau chuté sous les 50 dollars en début de semaine, avec une répercussion presque immédiate sur les tarifs du gazole et de l’essence.

Le prix des carburants stagne depuis plusieurs mois à un niveau relativement bas. La conséquence d’une offre largement supérieure à la demande, qui pousse les producteurs à vendre moins cher.

Si c'est une aubaine pour les familles, pour certaines entreprises, consommatrices importantes de cette énergie, cela l'est moins. C’est le cas pour les industries productrices de produits de raffinage ou celles qui utilisent des dérivés. L'état, lui aussi, est partagé car si la facture énergique baisse, les taxes prélevées sur les produits pétroliers suivent la même courbe. Le risque est de voir de nouveaux plans sociaux ou de nouvelles réductions dans les budgets de l'état. Ce qui sera gagné à un endroit, pourrait être perdu à un autre.

L'autre perdent dans cette affaire pourrait bien être le climat. La consommation de pétrole et de ses dérivés risque de repartir à la hausse, avec une production de CO2 rejetée dans l'atmosphère en recrudescence. La production d'énergie renouvelable devenue plus chère que l'énergie produite à partir de matières fossiles risque de diminuer ainsi que toute l'économie qui permet de construire ces nouveaux moyens de production d'énergie.

Au moment où notre pays s'apprête à recevoir la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) dont la France assure la présidence il conviendrait d'être exemplaire. Elle se tiendra à Paris en décembre 2015 et a pour objectif d'aboutir à un accord universel contraignant devant contenir le réchauffement global à 2°.

Familles de France, avec l'UNAF et d'autres mouvements travailleront ensemble dès la rentrée pour préparer cette conférence. Mais il convient que les familles soient sensibilisées à ce phénomène de baisse de prix du brut et à ses conséquences.

Il faut continuer à modérer l'utilisation des produits fossiles, et continuer à participer au développement d'énergies renouvelables. C'est une aubaine pour les porte-monnaie, mais ne la transformons pas en cauchemars en relâchant tous les offerts déjà consentis. Les familles sont de gros contributeurs acteurs pour améliorer la situation de notre climat. Nous comptons sur elles.

P Chretien.