27.05.2013

Décrochage scolaire et contrats d’insertion dans la vie sociale

Suite à un accord interprofessionnel de 2011, les missions locales ont été chargées de suivre 20 000 décrocheurs scolaires. Un accord renouvelé cette année (10 000 décrocheurs supplémentaires sont concernés), et l’occasion d’un bilan.

Le travail des missions locales : 3 phases d’approche de ces jeunes décrocheurs

  1. le diagnostic
  2. l’accompagnement vers l’emploi
  3. l’accompagnement en situation professionnelle

Une approche qui porte ses fruits puisque 58% des jeunes sortis du dispositif depuis 2011 se trouvent aujourd’hui en situation d’emploi ou de formation.

Les limites du système : les missions locales pointent principalement les risques de concurrence entre les différents dispositifs d’intervention auprès des jeunes. D’un côté ce dispositif de suivi des jeunes décrocheurs, et de l’autre les contrats d’insertion dans la vie sociale (Civis) que proposent également les missions locales. Mêmes causes, et pas forcément mêmes effets puisque si dans le cadre des Civis les jeunes sont aussi pour la plupart sans diplôme, souvent mineurs, le Civis leur permet d’être accompagné par un référent et surtout de bénéficier d’une allocation (maximum 1800 euros par an). La durée du programme de décrochage scolaire est également plus courte (12 mois, plus 6 mois quand le jeune est en emploi) alors que le Civis peut aller jusqu’à 25 ans.

Un vrai travail en perspective donc de repenser les politiques de jeunesse, sûrement à l’agenda du gouvernement qui travaille à une « garantie jeune » pour les jeunes chômeurs ou en insertion.