05.03.2022

CR petit-déjeuner de l’APRIFEL et l’INTERFEL au Salon de l’agriculture

Première partie : conférence sur « L’éducation alimentaire et les changements de comportement » - Participant : Antoine Guiony (chargé de mission Familles de France).

De 8 h 30 à 10 h, une conférence a été donnée en présence de la presse et d’acteurs du monde associatif. Plusieurs prises de parole successives :

  • Christel TEYSSEDRE, Présidente d’APRIFEL, a présenté l’association et son but principal, à savoir apporter des connaissances scientifiques sur les fruits et les légumes. La présidente a ensuite abordé la problématique de l’obésité chez les enfants, qui est en France en constante augmentation. De ce fait, l’éducation alimentaire, et cela dès le plus jeune âge, apparait plus que jamais comme une priorité sur le plan éducatif. Dans cette logique, Christel TEYSSEDRE rappelle également que l’APRIFEL est partenaire depuis 2021 du réseau canopée (qui a vocation à former les enseignants, notamment sur le numérique).
  • Delphine CUNY, Directrice adjointe pédagogie du réseau canopée et enseignante en SVT, a abordé son expérience de terrain effectuée auprès de ses élèves en matière d’éducation alimentaire. Elle indique que les pratiques alimentaires s’ancrent de plus en plus tôt chez les jeunes et qu’il faut nécessairement susciter l’intérêt de ces derniers pour qu’ils puissent faire des choix réfléchis en matière d’alimentation. Enfin, elle souligne l’importance de la pratique en matière alimentaire dans le cadre pédagogique : cours de cuisine, élaboration de repas par les élèves…
  • Damien FOINANT, Docteur en psychologie, explique les raisons du rejet de certains aliments par les enfants, le plus souvent par méconnaissance que par dégoût. Il indique ainsi que sur un panel d’enfants de 8 à 11 ans, une large majorité n’est pas capable de citer plus de cinq fruits ou légumes confondus. La connaissance de l’aliment chez l’enfant (en amont du repas) est donc selon lui la clé de l’acceptation. Enfin, Damien FOINANT a également rappelé qu’une alimentation riche en fruits et légumes chez les enfants entraîne de meilleures performances scolaires et une amélioration des capacités. Selon lui, les enfants ne sont pas des bouches à nourrir, mais des cerveaux à instruire.
  • Julie VANHILLE, secrétaire générale de l’ADEIC et Présidente de l’ULCC, indique que la pédagogie alimentaire, au-delà du corps enseignant, doit également se faire par les proches de l’enfant (et en particulier sa famille) et par des intervenants extérieurs (associations…). Le cadre familial de l’enfant joue un rôle prépondérant, notamment en matière de prévention de l’obésité. Ainsi, l’obésité est deux fois plus importante chez les enfants d’ouvriers que chez les enfants de cadres.
  • Guillaume GOMEZ, ancien chef cuisiner au palais de l’Elysée et représentant personnel du Président de la République auprès des acteurs de la gastronomie, indique qu’il est pleinement mobilisé dans le cadre de sa fonction sur l’éducation alimentaire. Il milite ainsi pour l’introduction de cours de cuisine à l’école, non pas pour susciter uniquement des vocations, mais pour préparer les enfants à devenir plus tard des consommateurs responsables. En effet, le diabète et le cholestérol ont coûté 40 milliards d’euros en 2020. Il y a donc urgence à agir sur les jeunes générations. Il pointe enfin le risque de disparition de la transmission des savoirs (notamment dans le cadre familial) en matière alimentaire.
  • Emmanuelle PERES (qui remplace Sarah EL HAIRY, Secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse, empêchée), déléguée interministérielle à la jeunesse, a conclu en indiquant que l’éducation alimentaire est une priorité pour le gouvernement. Sur le plan international, aucun pays ne parvient pour le moment à éradiquer les problématiques alimentaires chez les enfants (malnutrition, obésité…). En France, des évolutions législatives notables sont toutefois récemment intervenues : loi EGalim (qui impose depuis janvier 2022 que 50% des produits utilisés en cantine scolaire proviennent de l’agriculture durable et responsable), lancement du Service National Universel…

Deuxième partie : petit-déjeuner et rencontre avec Delphine TAILLIEZ, directrice adjointe d’APRIFEL – Participants : Chantal Huet et Antoine Guiony

De 11h à 11h30, nous avons rencontré Delphine TAILLIEZ, directrice adjointe d’APRIFEL. Cette dernière a présenté l’association et ses missions, tandis que Madame Huet a présenté Familles de France. Un partenariat potentiel entre l’APRIFEL et Familles de France va être mis à l’étude, afin de proposer aux familles du réseau des fruits et légumes de qualité et un accompagnement sur l’alimentation durable.