06.12.2012

Info-admin N° 1 - 6/12/2012

  • Journée des représentants familiaux dans les CAF

Les représentants familiaux dans les CAF étaient rassemblés par l'UNAF, le samedi 1er décembre à la maison des associations solidaires à Paris, pour faire le point de la COG qui se termine cette année et pour amorcer la préparation de la prochaine qui couvrira la période 2013/2016.

La COG, convention d'objectif et de gestion, est le document qui représente la politique et les axes de travail des CAF de France et qui est contractualisé avec le Gouvernement. Il se décline en différents plans d'action très concrets.

Un des objectifs majeurs d'une COG est d'améliorer le service offert aux allocataires et aux familles, et ceci au moindre coût. C'est aussi la COG qui va déterminer les moyens financiers qui permettront de réaliser ces objectifs.

Mais que viennent faire les militants familiaux dans cette affaire?

La CNAF et les CAF, sont des organismes de sécurité sociale et comme tous ces organismes, ils sont gérés de façon paritaire. Représentants des salariés et représentants du patronat siègent autour de la même table.

Mais pour la branche famille, un collège supplémentaire existe dans les conseils d'administration. Il rassemble les représentants des familles et ce sont l'UNAF et les UDAF qui désignent des représentants choisis dans les mouvements et associations familiales.

L'objectif de cette présence étant  de défendre les intérêts des familles.

En ce qui concerne la COG qui se termine, et qui avait vu une progression des moyens financiers de 7,5%, le bilan est mitigé. Si les places d'accueil pour les jeunes enfants - l'un des objectifs majeurs de cette convention - ont bien progressé, les objectifs qui devaient permettre l'amélioration de l'accueil des usagers et de la territorialisation n'ont pas tous été atteints.

Pour préparer la prochaine COG, la ministre de la Famille, Madame BERTINOTTI, a reçu les administrateurs de la CNAF. Les représentants familiaux ont été reçus et considérés comme un collège à part entière, ce qui pourrait présager de contacts renforcés entre la ministre et les associations familiales, d'autant plus qu’elle a tenu à souligner la très grande expertise des représentants familiaux.

Dans son discours apparaissent les premières grande lignes de la prochaine  COG: égalité territoriale, travail des CAF recentré sur le cœur de métier, conciliation vie familiale/vie professionnelle, meilleure information des familles, travail sur la  parentalité et les jeunes et enfin, coordination entre tous les acteurs qui travaillent autour de la famille.

Les militants familiaux quant à eux ont souhaité voir maintenue la gouvernance actuelle sans les Conseils Généraux ou les communes qui lorgnent sur les moyens financiers des CAF et voir également ces moyens augmenter de 7,5% sur les quatre années de la nouvelle COG.

Les négociations s'engagent et devraient aboutir au printemps 2013.

Les militants familiaux devront défendre ces propositions.

Patrick Chrétien,  Représentant CAF Moselle

  • Rencontre avec « les poissons roses »

Rencontre d'Henri Joyeux, Patrick Chrétien et Thierry Vidor avec deux représentants des « poissons roses » au siège de Familles de France; Nestor DOSSO, cofondateur et délégué général et Chantal HAMY, experte juridique. 

Les "poissons roses" sont des citoyens, qui croient dans la capacité de l’homme à créer les conditions de son bonheur en instaurant une société de la rencontre, du lien et de la solidarité.

Leur sigle "poissons"…. signifie leur appartenance au christianisme (ICHTUS*).

Ils sont engagés au sein du Parti Socialiste pour replacer la personne au cœur du débat politique.

Face au profond pessimisme qui règne dans la société, ils mettent en avant la forte envie de changement, celle qui pousse toujours davantage de citoyens à s’engager pour créer une société plus juste. Ils sont convaincus qu’il n’y a pas de destin et que l'avenir sera ce que les citoyens en feront, tous ensemble, et non le résultat d’un programme dicté par les marchés financiers.

Ils croient en l’économie de marché, afin de susciter la confiance qui est le fondement principal d’un système efficace et vertueux, susceptible d’encourager l’esprit d’entreprise. Ils estiment que l'idéologie libérale instaure la prédominance systématique des intérêts économiques sur les intérêts humains et est à la source des crises économiques, écologiques, sociales et familiales.

Il n'acceptent pas n'importe quel changement de société en particulier ceux qui font l'objet de puissants lobbying. Ils ne souhaitent pas que les minorités imposent leurs volontés aux majorités. A ce titre, ils n'acceptent pas le mariage pour tous et l'adoption d'enfants par des couples de même sexe.

Nombre de leurs positions sont proches de celles de Familles de France ; des rencontres bilatérales, des conférences pourront donc être organisés avec eux.

*http://fr.wikipedia.org/wiki/Ichtus

  • Entrevue avec Erwan Binet

Audition de Familles de France par le député Erwan BINET, rapporteur de la Commission des lois, et Mme Corinne NARASSIGUIN, députée représentant les Français d'Amérique du Nord, responsable socialiste du texte de loi, à propos du « mariage pour tous ».

A leur demande le président de Familles de France, Henri Joyeux, le secrétaire général, Patrick Chrétien et le directeur général, Thierry Vidor ont été reçus ce jour à l'Assemblée nationale.
   - Ils ont fait part du positionnement clair du Mouvement qui réclame un débat démocratique sur un sujet grave qui risque de diviser la société française.
   - Ils ont demandé quels seraient  les critères choisis par la commission d'attribution des enfants nés sous X pour empêcher un enfant d'avoir un père ou une mère, en lui attribuant deux parents de même sexe.
   - Ils ont exprimé la position officielle du Mouvement qui demande au Président de la République, lequel en a le pouvoir, après un large débat, de proposer un REFERENDUM afin que le peuple souverain se prononce POUR ou CONTRE ces 3 questions : le mariage, l'adoption et la Procréation Médicalement Assistée pour les couples de même sexe.

En réponse à leur questionnement, les députés de la Commission des lois ont répondu et nous en tirons les conclusions suivantes :

- Ils ne peuvent pas organiser d'Etats généraux comme pour la loi de Bioéthique car le sujet est très différent ; c'est un projet du Président de la République, du gouvernement et de la majorité parlementaire.
- Ils ne sont pas sensibles au besoin que peut avoir un enfant d'une relation maternelle.  
- Ils estiment qu'il est parfaitement possible d'expliquer à un enfant qu'il a pour origine un papa et une maman mais que, pour la suite de sa vie, il devra se satisfaire de deux papas ou de deux mamans.
- Ils affirment que les critères d'attribution des enfants aux parents adoptifs sont du pouvoir du gouvernement et non de la commission des lois ; ils seront donc établis après le vote du projet de loi par les parlementaires.

Familles de France a fait état de son désaccord avec de telles réponses car :
- ces arguments ne prennent en compte que les désirs des adultes et à aucun moment l'intérêt de l'enfant, considéré comme un objet.
- le projet de loi crée des inégalités majeures entre les enfants en invoquant des raisons égalitaristes entre les couples.
- l'enfant pas plus que le mariage ne peuvent être le ciment d'un couple homosexuel, puisqu'ils ne le sont pas pour les couples homme-femme.

Le Conseil d'administration de Familles de France a voté à l'unanimité sa participation, sous sa bannière, à la manifestation du 13 janvier 2013.