16.11.2017

Bijoux fantaisie: manque de loyauté de la part des professionnels

Les résultats de l'enquête menés par la DGCCRF en 2016 sur les bijoux fantaisie viennent d'être publiés. Elle met en avant une déloyauté dans les informations fournies aux consommateurs et un dépassement des limites réglementaires imposées dans la teneur en plomb et en nickel.

Une information sur la composition du produit peu loyale

Concernant la loyauté des informations délivrées aux consommateurs, les enquêteurs ont contrôlé les mentions d’étiquetage de composition, en particulier la bonne application du décret relatif au commerce des pierres gemmes et des perles. Onze prélèvements ont révélé une différence entre la composition annoncée et la composition réelle. Par exemple, ont été constatées des dénominations « cristal » pour du verre, « perle » pour des perles d’imitation, « pierre » pour de la pierre reconstituée, « plaqué or » pour une couche d’or inférieure à 3 microns.

L’enquête a également établi des manquements sur l’affichage des prix, l’identification des produits et sur leur traçabilité. Dans les factures de bijoux achetés en vrac par les distributeurs, la dénomination précise et la provenance ne sont pas toujours renseignées.

Dépassement des limites réglementaires en plomb et nickel

L’enquête a montré la présence de métaux lourds et/ou de substances allergisantes dans 30 % des 144 prélèvements. Ceux-ci ont été déclarés dangereux. Leur teneur en plomb, cadmium et/ou nickel dépassait les prescriptions réglementaires, certains échantillons cumulant les non conformités :

  • Pour le plomb : 22 bijoux ne respectaient pas les limites de concentration prévues ;
  • Pour le cadmium : 16 bijoux ne respectaient pas la valeur limite réglementaire de 0,01 %, l’un d’eux en contenant 98% ;
  • Pour le nickel : 17 bijoux dont l’un montrait une libération à 210 microgrammes par centimètre carré par semaine (µg/cm²/semaine) au lieu d’une limite fixée à 0,5 µg/cm²/semaine.

Ces bijoux dangereux ont fait l’objet de retraits et/ou rappels systématiques, pour certains de destructions ou de réexpéditions vers les pays d’origine. Dix signalements auprès du système d’alerte européen Rapex ont été effectués.

Il est donc déconseiller d'acheter un bijoux fantaisie aux enfants en bas âges afin de limiter les risques d'allergie.